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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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24 mars 2009

La Mère patrie mise à mal ...

... au même titre que de nombreuses autres.

couchersoleilBonjour les p'tits loups,

Question : Que peut-il y avoir de pire qu’une femme maltraitée ?

Réponse : Une place dans le classement mondial de la liberté de la presse ! 

La République se fait tabassée et à travers elle des milliers de femmes sont défigurées, anéanties, mises à mal … A travers le symbole de Marianne brutalisée et saignant du nez, avec en sous titre « Elle l’a bien cherchée », RSF a cru bon faire passer un message : celui de la France qui se retrouve « 35e sur 168 pays au classement mondial de la liberté de la presse. » Un message qui renvoie l’image de la violence subie par les femmes et lorsque nous savons qu’elles sont plus de deux millions à la vivre en France !
A l’évidence, il s’agit là d’une campagne de presse qui se moque bien de ce que doivent ressentir toutes les femmes maltraitées ! Une réalité dont se soucient peu les publicitaires et autres directeurs de presse et jusqu’aux responsables de Reporters sans Frontière, qui, en banalisant ainsi la violence faite aux femmes, outrepassent des droits qu’ils ont tenté de défendre jusqu’ici.

Avec ce genre de publicité, ce n’est pas demain la veille que la situation des femmes battues évoluera …  que ce soit dans domaine de l'égalité des sexes comme celui de la représentation des femmes à travers le monde.

Portez-vous bien les p’tits loups…

Samie Louve.

Les_femmes_vues_par_RSF_

Lettre ouverte de La Meute des Chiennes de garde à Reporters sans frontières
Gérald Sapey, Président de RSF International
Pierre Veilletet, président de RSF France
Jean-François Juillard, secrétaire général
47 rue Vivienne 75002 Paris

Paris, le 16 mars 2009
Messieurs,
Pour faire connaître au grand public votre bilan annuel de la liberté de la presse dans le monde, vous avez choisi, illustrant votre campagne en France, la photo d'un buste de Marianne, symbole de la République. Des traînées rouge sombre coulent de son nez et tombent sur sa tunique, comme s'il s'agissait d'une femme ayant reçu un coup de poing en pleine figure et saignant du nez.
Vous accompagnez cette image-choc du slogan en gros caractères : « Franchement, elle l'a cherché ».
En bas et en tout petits caractères, l'explication : « La France est 35e sur 168 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. »

Utiliser l'image d'une femme violentée, en l'accompagnant du commentaire « Franchement, elle l'a cherché », vous place du côté des conjoints agresseurs qui se justifient en affirmant que, « franchement », une femme battue est responsable de l'agression qu'elle a subie.
Sans doute aviez-vous l'intention de communiquer au second degré, mais pour les victimes de violences conjugales (2 millions de femmes en France), comme pour les agresseurs, c'est le premier degré, la représentation de violences contre une femme, qui restera en mémoire, avec la légitimation que vous lui donnez.

Qu'on la prenne au premier ou au second degré, votre campagne fait avant tout la promotion de la violence, à la fois contre le symbole de la République et contre une figure féminine à laquelle chaque femme voyant votre affiche peut se sentir identifiée. Et Marianne, femme ou République, l'aurait « franchement cherché » ! Ne percevez-vous pas le danger qu'il y a à promouvoir la violence dans n'importe quelle situation, et le dommage qui peut en résulter pour l'image de RSF ?

Nous vous exprimons notre totale désapprobation pour le sexisme de cette campagne, et vous demandons de renoncer à la diffuser dorénavant.
Quant à nous, quels que louables que soient vos buts, nous ne soutiendrons plus une organisation qui utilise et banalise la violence contre les femmes.

Les Chiennes de garde

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Commentaires
E
Merci Samie Louve de l'avoir relayé ... tu sais pour l'instant on n'a même pas eu une seule réponse. Quelle foutage de g... Je voulais aussi le signaler à la Halde mais là aussi c'est foutage de g... pfff les femmes on peut taper dessus au propre et au figuré, ça les arrange, c'est une forme de régime de la terreur et de la menace, et eux peuvent garder tout le pouvoir, toutes les places valables.
"Lez-La-Meute" (tranquille)
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