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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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1 juillet 2007

Homophobie latente ...

Bonjour les p'tits loups,

Ce n’est qu’en 1982, le 27 Juillet, que la France vote l’abrogation du délit d’homosexualité, à l’initiative de monsieur Robert Badinter… et en 1991 qu’elle fut retirée de la liste des maladies mentales par l’OMS ; ce n’est que le 30 Décembre 2004 que fut créée la Halde, la « Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité » qui donne les moyens aux LGTB de se défendre contre l’homophobie, les délits d’injures, l’incitation à la haine ou à la discrimination envers des personnes ou groupes de personnes en raison de leur orientation sexuelle par tous les moyens d’expression publique. Ces lois, si elles sont faites pour nous aider à résister n’empêchent nullement l’hostilité à notre égard, qu’elle soit sous entendue ou ouvertement exprimée comme ce fut le cas il y a quelques mois de cela par notre ami Vanneste (et d’autres comme lui) ! Sous forme de désapprobation ou d’aversion, de violences trop souvent, l’homophobie prend sa place dans notre société et que nous le voulions ou non, elle continue de nous faire la vie moche ! Les préjugés et les discriminations anti-homosexuels ont la vie dure et parce que nous osons à présent les affronter et les dénoncer, faire face simplement à cette « homophobie latente ou décomplexée », peut-être qu’un jour arriverons-nous à mettre fin à cette « persécution sociale et religieuse qui relève d’un autre temps ».
Ratzinger alors cardinal (1986) décrivait l’homosexualité comme un « mal moral », un désordre objectif qui est contraire à la sagesse créatrice de Dieu », il recommandait alors qu’un « souci spécial devrait être porté sur les personnes de cette condition, de peur qu’ils soient menés à croire que l’activité homosexuelle est une option moralement acceptable », concluant que soit retiré « tout appui envers un organisme qui cherche à contredire ces enseignements». Il prétendait en 1992 que notre désir à nous lesbiennes et gays d’acquérir notre place dans la société en demandant nos droits, encourageraient les violences homophobes… et que celles-ci seraient justifiées envers les homosexuels dans certains domaines : le droit à l’adoption, les homosexuels dans l’armée et l’homosexualité des enseignants. La toute puissance vaticane dans son ensemble prêche la mauvaise parole qui interpelle les ignorants ou ses trop "loyaux" sujets en les poussant à cette violence, fut-elle verbale mais qui n’a aucune raison d’être, qu’ils nous accusent cependant de provoquer. C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité…
Les religions ne sont pas les seules hélas à souhaiter notre perte... mais restons-y voulez-vous, avec cette phrase citée par le grand rabbin Richard Wertenschlag dans Lyon Capitale le 13 Février 2007 : « Les homosexuels ont des problèmes médicaux de types génétiques ou des problèmes de pulsions. Il faut donc mettre des parapets, des limites, ou alors on devient une société décadente avec des zoophilies et des pédophiles. » Le mufti suprême de la région de Tlgat Tajuddin en Russie a également déclaré à l’occasion de la Gay-Pride : S’ils vont dans la rue, il faudra les frapper. Tous les gens normaux le feront, qu’ils soient musulmans ou orthodoxes », rajoutant que le prophète Mahomet a ordonné de tuer les homosexuels, car leur « comportement conduirait à la fin de l’espèce humaine. » En réécrivant cela j’entends encore les paroles de certains de nos hommes politiques. De nombreux fidèles s’éloignent peu à peu de ces endoctrinements bien heureusement … et pourtant !
Et puis il y a les autres, les Vanneste and Co… ils sont nombreux à tenter de nous garder confinés dans un coin obscure de notre société ou bien nous laisser croupir dans ce placard que nous tentons désespérément d’ouvrir mais qu’ils referment sur nous, nous empêchant ainsi d’accéder à la lumière. En Juin 2000, François Abadie alors sénateur fait scandale en tenant des propos jugés homophobes par plusieurs de nos associations dont Act-Up : « Je ne veux pas être favorable à ceux que j’appelle des fossoyeurs de l’humanité, ceux qui n’assurent pas l’avenir ; les homosexuels. C’est contraire à la normale et il y a un danger permanent, pour les garçons, de pédophilie. La normale, c’est faire des gosses. » (Nouvel Observateur 22 Juin 2000). Le Pacs à son projet ne signifiait-il pas pour certains d’entre eux : « Pacte de contamination sidaïque », ou bien que «  les citoyens normaux n’ont pas à payer pour les pédés ». Un tel projet n’était-il pas pour ces mêmes personnes « une quête pathétique des homosexuels à l’égard du mariage (qui) allait précipiter la société vers une aggravation de ses pathologies, déjà perceptible par la drogue, les suicides… »( Bernard Sellier MPF). Elles sont nombreuses ces petites phrases assassines qui font de nous LGTB les victimes d’une catégorie de personnes qui se font les défenseurs d’une homophobie latente.

Que la journée vous soit douce les p’tits loups.

Samie Louve.

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Commentaires
E
Merci d'avoir rassemblé, entre des notes pleines de poésie, un message qui restitue au contraire toutes les horreurs de différents bords, si ça pouvait faire fondre ces horreurs, les noyer de douceur. J'en viens à penser que l'être humain n'a pas fini d'évoluer son cerveau et que certains en sont à un stade de développement de la conscience bien en deça... compensé par une grande violence ou un appel à la violence.
D
pardon, mais, je ne me suis jamais demandé si j'étais pour ou contre: je ne vois pas de différence... mon seul problème avec le pacs, c'est qu'il n'est considéré par beaucoup que comme un contrat pour les homosexuels (terme générique, hein!) alors, qu'ici, les seules personnes pacsées que je connaisse sont des hétéros... faut dire aussi que j'ai du mal à intégrer l'idée que le mariage civil ne concerne pas tout le monde...<br /> et, pour te remonter le moral: aujourd'hui, à midi, mon fils ainé (5 ans et demi)m'a expliqué que "y'a des garçons qui aiment deux filles, y'a des filles qui aiment des filles et des garçons qui aiment des garçons!". Ouf! Pourvu que ça dure!<br /> ;-)
"Lez-La-Meute" (tranquille)
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