l'Ouverture ...

Bonjour les p'tits loups,

Salope… nom féminin qui désigne une femme débauchée, dont la conduite dévergondée fait tenir pour une méprisable … un substantif employé par de nombreux hommes, vaniteux souvent, pour exprimer la répugnance que leur inspire les femmes. Nous ne l’ignorons pas, s’ils sont utilisés, en politique comme à l’ordinaire, chaque jour de notre vie et de nombreuses fois, ces termes, au demeurant grossiers, sont devenus des banalités débités comme des bonjours que l’on verse de la pointe du jour à la nuit lorsque le stress nous gagne et qu’il empiète durement sur nos vies. Notez que le mot salope peut être aussi adressé à des hommes à qui l’on reproche leur manière peu virile de se comporter dans notre société … eux que l’on compare à des femmes ! Toujours est-il que cet adjectif est une injure que l’on adresse généralement aux personnes de sexe féminin, elles que l’on méprise du seul fait justement qu’elles sont des femmes. Mais là où le bât blesse, c’est lorsque c’est un représentant du gouvernement qui use de ces incivilités dont on voudrait débarrasser une certaine jeunesse qui ne fait preuve paraît-il d’aucun civisme. D’aucun nous diront et ils auront peut-être raison, qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, que c’est une tempête dans un verre d’eau et que traiter une femme de "salope" comme l’a fait monsieur Devedjan envers la députée madame Anne-Marie Comparini, tient du lieu commun, c’est comme karchériser les banlieues qui en aurait grand besoin en somme. Il n’en reste pas moins que monsieur Devedjan est un homme politiquement responsable aujourd’hui et que sa façon de parler laisse un tant soi peu à désirer surtout si nous nous souvenons quelles ont été ses idées par le passé … Et sans doute a-t-il eu un bel exemple dans sa famille politique auprès de monsieur Sarkozy alors en campagne lorsqu'il traita du même nom notre actuel ministre de l’Intérieur madame Michèle Alliot-Marie, qui doit bien supporter ce genre d’affront fait sur sa personne, en tunique et en pantalon. Qu’à cela ne tienne, les femmes doivent user de bien des stratagèmes pour résoudre les nombreuses difficultés que leur donnent à surmonter ces messieurs, qui de l’origine à nos jours se prennent vraiment pour des dieux.
Les femmes ont décidément bien du courage dans ce monde d’hommes où, si la « gravité est le bonheur des imbéciles », il faudra plus que la parité pour faire de nous des femmes soumises et dociles.

Sans doute est-ce là l’ouverture promise par notre président de la République !!!!

Une pensée particulière pour vous toutes et tous qui allez Marcher Fièrement à Paris aujourd'hui ...

Que la journée vous soit douce les p’tits loups.

Samie Louve.

Comments

[Emelire]

BRAVO pour ta note et ton analyse... Je suis ahurie d'entendre ces "pas grave", etc... et toujours dans le même sens bien entendu. Le pire c'est que Devedjian donne maintenant des leçons de liberté, à savoir que nous allons vers le totalitarisme ! ben oui si on ne peut plus insulter "librement" les femmes, où allons-nous !!! Cela me fait penser à cette mentalité contre laquelle on a du mal à lutter aussi : à savoir que le privé est politique. Les femmes battues ? ben quoi, c'est leur femme, c'est la vie privée des gens... l'Etat n'a pas à s'en mêler. J'y vois un dangereux parallèle avec ce qu'avance Monsieur Devedjian. L'insulte, en privé, ne débouche pas toujours sur des violences physiques. Néanmoins, les femmes victimes de violences physiques ont toutes pris des insultes avant ... alors venir associer "insulter" à "liberté" et "répression des insultes" à "totalitarisme" je trouve cela, révoltant. De la part d'un gouvernement qui, pour la 1re fois depuis des décennies, n'a même pas pris soin de mettre un ministère ou secrétariat d'Etat des droits des femmes et qui s'acquitte de pénalités record pour éviter la parité, qui ne répond même pas aux demandes d'Amnesty sur les droits humains, notamment quand il s'agit des femmes ... je suis vraiment révoltée comme toi, comme bien des femmes, et cela dépasse les clivages politiques habituels !