Divines ...

Bonjour les p'tits loups,

Lorsqu’elle porte le monde calé sous son sein, sous cette masse ronde grossie, tendrement caressée par ses mains, la femme nourrit les siens. Ces enfants nés ici ou dans les pays lointains liés pour toujours à son destin. Qu’elle soit brune ou blonde, couleur café, orientale ou fruit sucré chez les mandarins, nacrées ou éthérées, les femmes de partout sont des parfums, des ondes qui se propagent éternelles sur nos âges. Voilées de tristesse ou nimbées de tendresse, vivantes et colorées elles sont imprégnées de fécondes largesses, de cette richesse qui met le feu aux poudres et refroidit l’étain, les femmes sont des artistes à chaque bout de piste, de l’aube à son déclin. Orfèvres de lumières qui vont de la source aux ornières, les femmes sont des maîtresses ou des mères, des mystères, jamais esclaves de leur pairs, berçant notre infini sur le lit de la mer. Elles sont la flamme qui se meut sur la lame rougie par les larmes, indécentes elles désarment, chaleureuses elles calment, elles sont l’ivresse ou la sagesse, la prison ou l’horizon où naissent et se meurent les floraisons, où s’affrontent les oraisons. Femmes fragiles et dociles dont on extirpe les cordons de la gloire fertiles à la mémoire. Femmes surgies du néant dont les prunelles étincellent pour éclairer le ciel, vous qui distillez le miel, sa saveur et l’essentiel de ce dont s'abreuvent les mortels, soyez bénies pour ce rituel que vous faites nôtre … exister.

Un hommage rendu à l’éternel féminin, qu’elle soit blancheur des cygnes ou troublante catin, toujours femme … d’espoirs et de regains, à vous, Hespérides aux fruits immortels et divins.

Douce journée à vous les p’tits loups et à toutes le femmes de par le monde..

Samie Louve.