Si.... la nature m'était contée !
Je me frotte à elle, me laisse pénétrer par elle, je ne vois qu'elle à des lieux à la ronde et mon regard ne peut que sourire à sa beauté. Elle m'entoure, je l'épouse pas à pas, elle me nourrit de son air vivifiant et me fait frissonner sous le vent qui la guide vers moi. Elle tournoie pour me faire sa révérence, danse et virevolte légère autour de moi balayée par un souffle de vent qui se veut apaisant. Tantôt blanche d’innocence ou grisée par l’insolence des empreintes mouillées, elle se tient néanmoins majestueuse et grave de beauté au-dessus de mon corps me rappelant le désir de sourire à ses frileux attouchements. Je la regarde flotter, se parer du néant comme de l’éternité pour se poser lourdement sur chaque arbre à présent molletonné de ses flocons ensommeillés. Doux tintamarre que ce frissonnement régulier qui dure à mon oreille lentement anesthésiée, heureuse d’apprécier à son tour, le silence jusque dans sa paix, dans cette rigueur annoncée. Je ne vois plus des engelures que le craquellement d’un toit, celui d’une voiture ou bien d’un mur lorsque la neige floconnée, peut-être paresseuse ou faiblement posée, se défait de ce tuteur qu’elle n’aura pas aimé. Neige molle ou doucereuse, peureuse qui sait de ce que les frimas ne lui offre d’orgueil ou d’apparat.
La beauté comme l’amour ont un sens qui n’est pas interdit… c’est la nature qui me l’a dit !
Belle et douce journée à vous les p’tits loups.
Samie Louve