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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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2 décembre 2004

Bonsoir les p'tits loups, Jurassic Park, c'est

Loup du canada

Bonsoir les p'tits loups,

Jurassic Park, c'est fini, ma besace est prête, je n'ai plus qu'à attendre le lever du jour afin de reprendre la route pour rejoindre ce repaire qui est le mien.

Je suis séduite par l'histoire de l'homosexualité qui va de la préhistoire à nos jours. Permettez-moi de partager avec vous une lecture intéressante qui nous entraîne à travers les siècles à la découverte de ce que fut l'homosexualité.

"Depuis que le monde est monde", réalisé par David Laplante, en référence à ce site Internet. (http://callisto.si.usherb.ca/%7elapd2102/index.htm)

Depuis la nuit des temps, la conception de l'homosexualité n'a pas arrêté de changer. À certaines époques, il s'agissait d'un mode de vie tout à fait normal, mais à d'autres, cette idée d'aimer une personne du même sexe était inconcevable.

Au cours du dernier millénaire, la conception de l'orientation sexuelle s'est transformée. Nous avons pu voir des pratiques homosexuelles acceptées, des pratiques bisexuelles plus contrôlées, l'apparition de règles strictes contre l'homosexualité et une libéralisation de la sexualité.

Le but de ce site n'est certainement pas de vanter l'homosexualité, d'en faire la propagande ou ni critiquer les croyances ou les principes de quelconques organisations, institutions ou personnes. Ce site est monté dans le seul but de faire voir aux visiteurs l'existence de l'homosexualité depuis que le monde est monde.

En fait, ce site a deux objectifs bien concrets : conscientiser et sensibiliser la population face à l'existence de l'homosexualité depuis toujours ainsi qu'exposer le passé de l'homosexualité à toutes celles et ceux qui se sentiront touchés, atteints ou concernés par cette orientation sexuelle qui fut, qui est et qui sera toujours de ce monde.

Ce site parlera donc de l'homosexualité, tant féminine que masculine, qui traversa l'existence de l'humain depuis la nuit des temps, " depuis que le monde est monde ". Ainsi, les différentes grandes périodes de l'histoire, de la Préhistoire à l'ère contemporaine, seront couvertes.

Il est à noter que tout au long des recherches, un effort constant a été investi pour l'étude de l'homosexualité au féminin, communément appelé le lesbianisme, mais il était parfois ardu de trouver une grande masse d'informations pour certaines époques.

INTRODUCTION

Le Robert 2000 définit l'homosexuel (le) comme étant une " personne éprouvant une attirance sexuelle plus ou moins exclusive pour les individus de son propre sexe "1 . Évidemment, il s'agit d'une attirance sexuelle, mais y a-t-il autre chose que la sexualité?

Certaines personnes diront qu'il s'agit d'une perversion, d'une déviance, d'une mode, d'un passage, d'une crise intérieure, d'une maladie ou tout simplement d'un fantasme. Malheureusement, on oublie souvent de parler de l'amour et de la relation qui se bâtit entre deux femmes ou deux hommes. Bien entendu, il ne s'agit pas d'un site pour la défense de l'homosexualité, ni pour sa justification actuelle. Toutefois, les recherches démontreront que sentiments, amour et homosexualité peuvent aller ensemble.

De plus, le concept de la bisexualité prendra une place également significative puisque c'était, au cours de différentes époques, une pratique, un style de vie accepté par la majorité de la population.

Ce site web est donc conçu de manière à permettre au visiteur d'explorer la période de son choix. Il peut visiter ce site en empruntant la méthode traditionnelle en cliquant systématiquement sur les flèches " suivant " et " précédent " ou en cliquant sur les périodes désirées de façon aléatoire.

Enfin, une précision doit être apportée avant de débuter cette visite temporelle : l'homosexualité proprement dit est un concept inventé par l'homme. Il faut alors pouvoir distinguer ce qui était avant l'invention du terme, et ce qui touche simplement la linguistique. C'est seulement vers la fin du Moyen-Âge et le début de la Renaissance que les concepts d'homosexualité et de bisexualité ont commencé à voir le jour dans la société2 car auparavant, le besoin de nommer une réalité et un rythme de vie commun n'était pas là. Alors bien que ce terme soit utilisé dans les pages précédant la Renaissance, et que cela soit donc un anachronisme, il n'en est ainsi que pour simplifier l'explication et en agrémenter la lecture.

LA PREHISTOIRE

Contrairement à bien des croyances populaires, l'homosexualité était même présente dans les sociétés préhistoriques. Il est toutefois important, sinon essentiel, de spécifier que l'humain a beaucoup évolué au cours de cette ère. En effet, lorsqu'on parle de la préhistoire, nous y retrouvons à la fois l'australopithèque, il y a près de 6 millions d'années avant Jésus Christ, et le Cro-Magnon, de 40 000 avant Jésus Christ à aujourd'hui.

Ainsi, nous ne pouvons attribuer une seule image à l'Homme préhistorique, puisqu'il a traversé de nombreuses transformations, tant physiologiques que sociales. Mais est-ce que nos lointains ancêtres avaient des relations homosexuelles? Avaient-ils des rites, des habitudes ou même des modèles de vie se rapprochant à ce qu'on appelle aujourd'hui l'homosexualité? Certaines études démontrent que oui. En voici donc certains exemples, retraçant quelques différents stades du développement de l'être humain.

 

En premier lieu, alors que les humains ne se promenaient et chassaient qu'en petits groupes, leur comportement ressemblait beaucoup aux mammifères d'aujourd'hui. C'est ainsi que par la force des choses, les femelles en chaleur choisissaient le mâle le plus fort, afin d'être bien protégée avec ses enfants, laissant alors les autres mâles derrière. Y allant donc de manière naturelle, ces mâles, prêts, eux aussi, à copuler, s'adonnaient à différentes activités comme différentes rites masturbatoires ou toute autre activité sexuelle satisfaisant leur envie.1

Quelques milliers d'années plus tard, l'homosexualité était toujours présente, mais encore plus intégrée à la société. En effet, puisque l'humain avait peu à peu appris à vivre en plus grand groupe, entraînant donc la formation de clans, on retrouvait à l'époque différentes pratiques sexuelles et relationnelles. On voyait ainsi de simples relations entre même sexe avant l' " union " jusqu'à la l'établissement de maisons strictement féminines ou masculines où le rapprochement des deux sexes ne se faisaient nécessairement que lors de l'accouplement. C'est donc dire qu'il existait en cette ère de nombreux rites sexuels possibles à travers les nombreux clans dispersés, et les pratiques pourraient en surprendre plusieurs puisque bien qu'ils vivaient en des temps plus anciens, il semble que leurs pratiques ressemblaient beaucoup à celles d'aujourd'hui.2

 

Et maintenant que nous parlons de pratiques communes à celles de l'ère contemporaine, nous pouvons voir avec les études anthropologiques que le travestisme est également présent depuis fort longtemps. En effet, alors que la société poursuit son évolution, de nombreux types de travestisme existaient au sein des nombreux clans présents sur l'étendue du globe. Nous verrons ici quelques exemples, mais il ne s'agit que d'une partie de ce qui est déjà connu à ce sujet.

Tout d'abord, il est clair que certaines tribus avaient certaines traditions, certaines croyances, qui les poussaient à se travestir pour l'occasion. Des hommes rehausseront parfois des seins en bois ou un vagin en papaye fendue dans le but de simuler un coït avec un autre homme, le tout pour une cérémonie. Il peut aussi y avoir de véritables relations comme dans chez les Iatmoul où l'un des deux hommes portent une imitation de clitoris dans l'anus.3

Toutefois, l'un des exemples qui peut interpeller les Nord-Américains en terme de préhistoire serait celui des tribus amérindiennes des Amériques. Bien que nous ne possédions des écrits sur ces peuplements qu'à partir des explorations, la vie de ces peuplements remonte à l'époque glaciaire. De plus, les récits des voyageurs de la Renaissance expliquent certaines pratiques déjà bien inculquées à leur société depuis bien longtemps. Ces pratiques étaient, bien entendu, l'homosexualité, mais aussi le travestisme. Les Européens donneront à certains individus des tribus le nom de berdache (soit bardache, ou " petit ami, jeune amant d'une relation homosexuelle ") à celles et ceux qui prendront la place de leur sexe opposé. Les hommes comme les femmes pouvaient donc emprunter les habillements, comportements, travaux et faveurs sexuelles de l'autre sexe de manière très simple et acceptée. De plus, l'" union entre conjoints de même sexe " pouvait se faire, et ce sans mépris ou rejet du reste de la société.4

 

Enfin, pour bien cerner l'éducation donnée aux enfants de ces populations amérindiennes, les écrits de Colin Spencer parlent d'eux-mêmes :


" Si un enfant mâle ne se sent pas attiré par les jeux masculins, comme le pistage du gibier ou la chasse, et y préfère la couture, la cueillette ou la cuisine, il se met simplement à se vêtir comme l'autre sexe et son nouveau genre devient immédiatement acceptable. Il n'est pas question d'anormalité physique, mais il considère qu'il préfère tout simplement le rôle féminin. "5

 

Tant de millénaires ont passé durant cette ère et du début à la fin, un fait était sans cesse contant, celui de la " normalité " de l'homosexualité. Cet acte n'était pas un phénomène ni une déviation puisqu'il était considéré aussi normal que de s'accoupler. Avec le temps, certains aspects changeront avec la venue de l'Antiquité, soit principalement la liberté sexuelle de la femme.

L'ANTIQUITE

L'EMPIRE GRECLorsque nous parlons de l'Antiquité en Grèce, nous pensons au Parthénon, aux temples, à la démocratie, à l'art et aux grands penseurs. Mais pensons-nous à leur sexualité? Que très rarement nous prenons le temps de spécifier les mœurs sexuelles de ces gens qui vivaient pourtant leur sexualité plus ouvertement que bien des sociétés contemporaines. Malheureusement, il ne sera pas beaucoup question ici de l'homosexualité féminine en raison du rôle grandement encadré du sexe féminin à l'époque. De peur qu'elles s'élèvent trop dans la société et qu'elles possèdent une trop grande liberté, les hommes préféraient restreindre leur femme aux travaux domestiques et à une vie intérieure.

John Boswell illustre bien ce à quoi s'attend un homme de sa femme à l'Antiquité :
" (…) qu'existe-t-il de mieux qu'une épouse chaste, femme d'intérieur, bonne ménagère et qui élève les enfants; une épouse pour te réjouir quand tu es bien portant, te soigner quand tu es malade, s'associer à ton bonheur, te réconforter dans le malheur, pour réfréner la folle passion de la jeunesse et adoucir les rigueurs inopportune de la vieillesse? "1

C'est donc de cette manière que les hommes avaient par la suite deux choix : s'unir à une femme et avoir des aventures homosexuelles ou s'unir à un homme. Dans le premier des cas, bien que la femme pouvait en être consciente, elle ne pouvait que ne pas aimer cela sans pouvoir réellement agir. Les hommes mariés pouvaient donc courtiser les jeunes hommes et avoir des relations sexuelles avec eux sans que la société n'en soit outragée. Bref, il était socialement normal de pratiquer une telle bisexualité et c'est la préférence à un seul sexe qui était davantage remarqué, quoique tout de même acceptée.2

Mais comme il y avait des hommes qui n'avaient de relations qu'avec des femmes, il y en avait tout autant qui ne courtisaient que des hommes. Certains exemples, comme Alexandre le Grand, Denys l'Ancien, Platon ou Socrate, ne dévoilent qu'une partie des hommes ayant eu des préférences marquées envers le même sexe.3

Enfin, la prostitution était également présente dans cette société où hommes et femmes partageaient ce même " emploi ". Meier traduit trop bien la philosophie de l'époque pour tenter de la résumer : " (…) l'amour impur se payait, tandis que l'amour pur ne se payait pas. "4

Il pouvait y avoir de nombreuses manières de recourir aux services de " prostitués ". Que ce soit à l'abri des regards dans un coin plus calme, à la maison du payeur, dans une maison de prostitués tenue par un propriétaire qui " louait " ses esclaves ou encore dans certains abris connu pour ce type de rencontre. Toutefois, l'autre prostitution qui se voyait également était celle des gens plus aisé où de jeunes hommes se faisaient vivre grassement par celui à qui ils accordaient diverses faveurs sexuelles. Ainsi, ils se faisaient gâter en échange de leur corps.5

L'EMPIRE ROMAINBien que l'image préconçue de l'Empire romain soit un homme viril en armure cuivrée et entouré de femmes, la société romaine ressemblait en plusieurs aspects à la société grecque. Par contre, il n'en fut pas ainsi durent toute cette période puisque de nombreux chavirements furent connus.

Au départ, l'union homosexuelle avait été perpétuée depuis l'époque grecque. Il était donc acceptable de retrouver des unions homosexuelles dans la société romaine. Peu à peu, trois types d'unions se distinguèrent : l'un des moyens était " l'enlèvement " où un homme partait avec un autre jeune homme afin de s'unir et de le gâter, faisant de ce jeune homme un être spécial; ensuite, le peuple des Scythes, quant à eux, pouvaient s'unir à un autre homme pour la vie et ce, de façon très officielle; enfin, l'adoption d'un autre homme comme frère constituait une autre manière d'unir leur vie, sans qu'il y ait un des eux qui soit sous l'autorité ou la tutelle de l'autre. À noter que peu à peu, certaines règles, comme la dernière, furent délaissées pour laisser de plus grands droits aux unions hétérosexuelles.6

Toutefois, il semblait s'installer une distinction entre l'amour d'un homme libre pour un esclave et l'amour entre deux hommes libres, le second répugnant parfois la société. Mais malgré ces règlementations, les Romains courtisaient toujours les garçons libres, et l'idée d'aimer un garçon devenaient graduellement bien accepté dans la société. Même Néron épousa son esclave, Sporus. De plus, il était admis que des hommes se prostituaient pour d'autres hommes, allant jusqu'à adopter le 25 avril comme journée des prostitués mâles.Dernier exemple sur ce point, Jules César lui-même se faisait appeler " femme pour tout homme, et homme pour toute femme ", ayant eu une aventure avec Nécomède, roi de Bithynie, et courtisé des femmes commeCléopâtre et Eunoe.7

C'est en 342 après Jésus-Christ que la peine capitale, soit le bûcher, était maintenant réservée aux homosexuels passifs. Puis en 390, Théodose réaffirme sa haine face à l'homosexualité et renouvelle la loi afin d'éliminer la prostitution. En plus, en 438, la loi est amendée pour y inclure les homosexuels actifs, mais la prostitution existe toujours et est tolérée et taxée dans les différentes villes romaines. Enfin, ce sera en 533, donc au Moyen-Âge, que Justinien réaffirmera la peine capitale à tout acte homosexuel, amenant également, cette fois-ci, l'interdiction divine de pratiquer l'homosexualité.8

Tant les Romains que les Grecs vivaient avec l'homosexualité et apprenaient à accepter, et même adopter ces mœurs. Il ne faut surtout pas comprendre ici qu'il n'y avait que des couples d'hommes, loin de là, mais il faut voir en ces sociétés des mœurs portant davantage vers la bisexualité et l'acceptation des diverses orientations plutôt qu'un mépris sévère. Les multiples lois qui sont venues par la suite ne font que prouver qu'il y avait un véritable phénomène et ces dites lois n'ont pas eu tous les effets escomptés.

L'ORIENT

L'orient a aussi connu une évolution en ce qui a trait à l'homosexualité, sans être en similitude avec l'Occident. L'Inde, vouant une grande importance au plaisir sexuel, ne semble pas s'attarder très longuement sur l'homosexualité, bien que certains textes désapprouvent et que d'autres spécifient l'importance de l'anus et son rôle dans la stimulation psychique. En Chine, ce serait sous la dynastie des Han qu'aurait beaucoup évolué l'homosexualité, soit entre le IIe siècle avant Jésus-Christ jusqu'au IIIe siècle après Jésus-Christ. Plus souvent bisexuels, certains, comme le dernier de la dynastie, Ali, se réservaient uniquement aux hommes. Ce dernier n'ayant eu aucun enfant a décidé de léguer le pouvoir à son amant, Dong Xian, qui s'est suicidé après avoir vécu un calvaire au sein des ennemis politiques. Enfin, les sociétés japonaises acceptaient très bien l'homosexualité et considérait le tout comme normal. À certains endroits, il s'agissait de rituels, ailleurs de pratiques courantes, et certaines populations allaient jusqu'à fêter ces pratiques.9

 

L'Antiquité a donc été, durant tous ces siècles, une période où la bisexualité comme l'homosexualité étaient considérées souvent comme normales et socialement acceptées. Il ne s'agissait pas d'un comportement marginal ni d'une déviance, mais plutôt d'un passage dans certains cas, ou d'un choix comme un autre dans d'autres. Mais peu à peu en Occident, les dirigeants ont travaillé contre l'homosexualité et des règles ont été établies pour contrer cette normalité, ce qui se fera ressentir au Moyen-Âge… et même jusqu'à nos jours.

 

N'est-ce pas que cela vous interesse les p'tits loups, j'ai l'impression de retrouver les bancs de mon école... sauf évidemment que l'on y parlait pas de cette homosexualité qui fait bien du tapâge.... de nos jours !!! Je vous propose la suite pour demain....

Bonne soirée et douce nuit à vous les p'tits loups... lipouilles un peu fraîches pour la saison mais mon p'tit coeur est tout chaud lui !!

Samie Louve

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