Bonjour les p'tits loups, J'ai pas mal hurlé

Bonjour les p'tits loups,

J'ai pas mal hurlé cette nuit me croyant envahie des douleurs du passé... enchevétrée dans le noir qui partait en fumée... dans un ciel refroidi et charmé, hélas peu étoilé. La solitude, l'isolement, en voilà un sujet intéressant les p'tits loups... Le fait de se retrouver seul(e)s face à soi... face à tout, debout, à genoux à prier, ou en communauté, allongé sur un lit d'hôpital, à râler devant son étal... bringueballant les rides et les tourments, seul(e)s toujours seuls... effaré(e)s, dans la froidure d'un été, ou bien au chaud face à l'humanité, quand SDF de la société nous mendions le pain, le salut et la main, dans une pièce ou par milliers en forgeons les espoirs de nos rêves brisés. La solitude, banalisée, fourguée, amassée dans la rue pour une liberté que nous avons croisée au détour d'une Révolution dont on oublie le nom. La solitude que l'on trouve au hasard, cloîtrée, cadenassée, enchaînée sur un écran, une scène endiablée où la foule se pare de ses plus beaux atours en la nommant "amour". La solitude, champ dévasté qu'une tombe anonyme vient de révéler... dans un monde sans pitié, la solitude, l'arme au poing sans devenir un assassin, la solitude désarmée, figée... dans une stèle ou d'une main il nous arrive de figer notre lointain passé que nous aurons pour la postérité....

La solitude, cette autre liberté qui jouit d'un passé pour défavorisé(e)s, les délaissé(e)s, abjuré(e)s parce qu'ils ont choisi d'assumer des amours que l'on veut si particuliers... Hurler seule à la mort non pour y croire encore mais bien pour effacer les rancoeurs, les animosités... se parjurer et croire de ce ciel qu'il nous invitera à bien d'autres ébats que les coups ramassés. La solitude, ce cercle refermé, ronde où abonde les désespéré(e)s, ne cesse de grandir et offrir à nos yeux fatigués l'image d'un espoir qui s'envole en fumée....

Je hurle à la mort... l'hiver est bientôt là mais qu'importe les autres pourvu que nous soyons au chaud, le coeur bien pénétré de douces complicités quand d'autres sont puni(e)s d'être des incompris.

Je nous souhaite de ne jamais souffrir du froid ou de la faim... de la pitié, cette désespérance lorsque l'on tend la main, et que l'on craint après avoir connu l'amour et les câlins. Dans ces temps rebondis où les crises succèdent aux crises nous laissant d'autres choix qu'aller chercher nos vivres ailleurs qu'à la Samaritain ou au supermarché du coin. Aujourd'hui est ce jour mais que sera demain... ?

Je vous souhaite tout plein de ces petits bonheurs, d'un clin d'oeil ou d'une poignée de main.. Bonne journée à vous les p'tits loups !!!

Samie Louve