"Tous pareils tous différents" suite.

« Posséder sans rien avoir que le bonheur à partager » Samie Louve.

Bonjour les p’tits loups,

La caravane des couleurs poursuit son chemin en compagnie de « Tous pareils, tous différents » sur Lez la Meute (tranquille) … couleur café, couleur thé, couleur blanc cassé, ou encore flétrie par les ans … couleurs multicolores et variées, tendance à l’épanouissement .. arc en ciel, toutes des couleurs au goût de miel .. panachées si lumineuses à regarder ! Vivantes, abritées sous un même ciel, chaleureuses et vibrantes, bouquets d’étincelles dans le regard lorsque posés sur nous, ils nous parlent d’amour et d’amitié.

Vous le savez, quelques textes ont été tirés des rencontres proposées cette année et comme chaque année à Pau par ce collectif « Tous pareils tous différents » ! Permettez-moi aujourd'hui encore de vous en livrer quelques extraits. Des textes bien sûr mis en musique, quoi de plus poétique, et mis en page par des gens sages … amenés à nous offrir cet éclairage dont quelques uns parmi nous aurions grand besoin pour éviter les commérages, les malmenages !!!!! Dans chaque ville de France se trouvent des lieux de rencontres et de partages tels une bibliothèque, une médiathèque, des lieux associatifs où l’écoute est bienveillante, où la solidarité fait preuve de ponctualité … Il ne faut pas hésiter à y aller afin de croiser des individus dont nous ne soupçonnons pas même combien ils peuvent être attachants ! Là où nous croyons trouver des marginaux se trouvent des êtres merveilleux et de toutes origines sociales qui hélas un jour de leur vie ont basculé pour cause de handicap, de maladie … parce que le jugement d’autrui les a saisit pour en faire des êtres inférieurs … Toutes et tous en demande de la seule chose qui manque souvent à notre société, le respect !

Imaginez-vous un enfant atteint de handicap, allant à la piscine et qu’un autre enfant veut faire couler … imaginez-vous un enfant moqué car il va dans une école spécialisée … Imaginez un enfant maladroit sortant de son bus scolaire … qui trébuche … tombe, et les rires fusant vers lui … Voilà, voilà parfois, trop souvent le quotidien d’enfants atteints de handicap, pensant qu’ils ne font pas partie de notre société car différents des autres enfants … et quand dans cette société, tandis qu’exclus d’office de son système où tout doit être calqué sur la beauté, la force, l’intelligence, ils se voient si différents … on le leur fait tant sentir !!!! Serions-nous si différents ?Qu’il s’agisse de retard scolaire, considéré comme un échec au regard d’autres enfants .. parfois même des parents ne prenant pas le temps d’expliquer avec le rôle de pédagogue qui est le leur, le profond désarroi qu’ont à supporter ces êtres dont toutes et tous, à nos côtés ont fait preuve de magnanimité, de la grandeur et de cette force d’âme dont quelques uns parmi nous devrait s’entourer afin de la mettre au service d’autrui. Jusqu’au patronyme porté comme une fardeau … croyez-vous que ce soit quelque chose de rigolo ….

Pour les adultes ce n’est pas mieux …. Un patronyme porté comme un fardeau … c’est pas rigolo, car figurez-vous que cela vous ferme la porte au nez et bien que vous ayez un métier, vous finissez dans la rue … et cela, c’est bien connu ! Dévalorisés .. voilà comment la plupart d’entre nos ami-e-s croisés durant ces quelques jours se sont sentis. DEVALORISES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Texte de l’Entretemps…

Quand on m’voit rentrer chez moi,

En montant dans l’bus c’est la lutte

J’ressens comme un malaise,

J’entends que moqueries et insultes

Au moins, j’peux être fier de moi,

Certes peu rémunéré

Mais c’est quand même un travail

Chose à pas oublier ; j’suis pas du bétail.

Refrain

Nos chances ne sont pas égales

Motivés on a la dalle, tu sais

On se bat au quotidien sans céder le terrain

Au racisme, préjugés, à tout c’qui nous fait pas du bien.



Exclus, reclus dans les cages d’escaliers

Pointés du doigt comme des fous à lier

Rejetés par la société, les idéaux s’effacent

On s’enlise sûrement que l’désarroi nous menace,

Tirés vers le bas pas de chance de s’en sortir

La drogue et l’alcool ont remplacé l’école

Abandonné par l’état qui se cache pour sourire

Pantin désarticulé d’un passé qui nous colle

Marionnette dans un monde qui stigmatise

Le combat des jeunes, trop blessés pour réussir

Déséquilibré vers l’avenir comme la Tour de Pise

Tu finis sans espoir et après c’est le pire.



Trop facile de penser qu’il suffit de volonté

Car seul face à ses difficultés

Pas de solutions dans la facilité,

Pour se sortir de ce merdier,

Sans entourage, sans amitié,

On me traite d’ivrogne pour ce qu’était ma vie

On me montrait du doigt, je n’étais pas verni,

Il y a quarante ans que je m’y suis mis,

En ce temps je croyais que c’était fini,

Oui j’en ai enfin vu qui s’en était sorti,

Oui, sorti la tête de ces temps très maudits

Quand j’y pense maintenant je leur dis merci

Quand j’y pense maintenant que je m’en suis sorti.



Refrain

Les gens se moquent de toi tu ne comprends pas pourquoi

Avoir un nom comme le tien

Fait qu’on te traite comme un chien,

Alors qu’il est ta richesse,

Héritage d’une vraie sagesse,

Il reflète ta culture, ton passé,

Témoignage des ancêtres d’autres cités,

Interdiction d’usurper ton identité, , elle est sacrée.



Avant on était tous potos, des amigos,

Depuis mes problèmes psychos, j’suis un bolo

A croire que la maladie les effraie

Sans rien dire ils ont filé,

Trop fier, j’veux même plus les rattraper

C’est pas d’hier que l’Homme est mauvais

Faut leur faire comprendre que ma santé s’est dégradée,

Tant que la vie est belle, je veux la croquer en beauté.

Refrain…

Mets-toi à ma place on en reparle après

Facile les à priori et les préjugés

Blablater sur des choses que tu connais pas

Sans savoir rejeter l’autre, le montrer du doigt,

La maladie, le handicap, chaque souffrance

Qui sont aux yeux de tous autant de différences

Dont tu ignores combien elles peuvent nuire

Détruire un être humain et son avenir !


Samie Louve