Jessica et Virginie ...

Bonjour les p'tits loups,

Etre femme et lesbienne sont les deux conditions qui ont le don de titiller l’esprit des petits malfaisants qui font de l’art de nuire à autrui une priorité dont certain-e-s d’entre nous les p’tits loups se passeraient bien. Dans le cas présent et que j’évoque pour vous aujourd’hui, il est évident que si Jessica et Virginie n’étaient pas lesbiennes, les injures ou autres menaces qu’elles ont subies ne seraient pas de mise … et encore que, avec les conclusions que nous savons concernant la violence faite sur les femmes, nous ne pouvons être sûrs de rien … Mais revenons au cas qui nous intéresse. Celui qui touche à la vie de tous les jours de deux jeunes femmes, lesbiennes, citées plus haut et victimes de harcèlement, de menaces depuis de nombreux mois par un groupe de jeunes gens trouvant dans l’invective et la grossièreté homophobe de quoi ressourcer leur imagination, mais plus encore cet instinct de mâle qui les caractérisent et qu’ils soutiennent précieusement entre les jambes de leur pantalon. Une virilité digne de la plus fervente bestialité pour les jeunes hommes ici visés, qui comme chacun sait, ne se contentent pas d’effleurer les mots mais vont jusqu’à les mettre en lumière par des gestes ou autres obscénités dont ils sont capables dans notre société dite pourtant civilisée. Une société où ces jeunes femmes doivent se sentir quelque peu esseulées, incomprises ou tout simplement si différentes que la maréchaussée et avec elle, le sous-préfet, ont cru bon les mettre en confiance de la manière la plus insignifiante qui soit en leur assurant « avoir un œil sur le dossier ». Allez faire avec cela et si vous n’êtes pas contentes, déménagez !!!!

Et oui, deux femmes seules, en lutte, hélas toujours employer ce mot d’hommes en fait, contre une pléthore de vauriens en mal d’agressivité. Deux jeunes femmes confrontées à ce sentiment d’impunité que perçoivent de trop nombreuses victimes de lesbophobie, d’homophobie, de sexisme et de transphobie.   

Les jeunes femmes sont soutenues par l’Association Quazar à Angers qui fait circuler une pétition dont je vous fais part et que je vous prierai de signer comme je l’ai fait moi-même

Pétition de soutien à Jessica et Virginie : assoquazar.free.fr/textes/2009/06/article12.html.

Un grand merci à vous.

Passez une belle journée les p’tits loups, en compagnie de vos aimé-e-s, de vos proches, toute en tendresse.

Samie Louve.

Maine-et-Loire : un couple de lesbiennes victimes de harcèlement homophobe

Deux lesbiennes de la ville de Segré (Maine-et-Loire) sont victimes depuis de nombreux mois de harcèlement lesbophobe de la part d'un groupe d'une vingtaine de jeunes. 

C'est à un véritable harcèlement homophobe qu'un couple lesbien de la petite commune de Segré doit faire face depuis des mois.

Un groupe de jeunes, âgés de 17 à 21 ans, les insulte sans relâche, les menace et en est même venu à l'agression physique.

L'affaire remonte à plusieurs mois déjà. En mai 2008, un jeune profère des propos lesbophobes à l'encontre du couple. Le 30 août 2008, un autre les menace physiquement. Après un dépôt de plainte, il écope d'un mois de prison avec sursis et de 200 euros de dommages et intérêts. Mais le même soir un nouvel agresseur tire dans leur direction avec des balles à blanc. Une agression qui s'est reproduite depuis, à deux reprises.

Mais les deux jeunes femmes, Jessica 24 ans et Virginie 28 ans, doivent faire face à une nouvelle vague de harcèlement, plus intense et plus agressif, depuis le début du mois du juin.

Il y a quinze jours, elles ont été insultées dans un commerce par une partie des jeunes qui les harcèlent. Le 2 juin, la voiture de Virginie a été rayée intentionnellement. Le 5, un jeune a pénétré au domicile du couple en leur présence. Elles ont porté plainte pour violation de domicile.
Dans la nuit du 6 juin, la bande les a insultées pendant des heures sous leur fenêtre depuis la voie publique aux cris de "Bande de sales gouines, descendez!", "Viens sucer ma queue", "Je vais te la mettre dans le cul, tu vas aimer".

Malgré leur demande, la gendarmerie n'est pas intervenue.
Entre samedi et dimanche derniers, les deux jeunes femmes ont porté plainte pas moins de quatre fois, pour violation de domicile, menaces avec arme, injures discriminatoires et jet de détritus.

Jeudi 11 juin, Jessica et Virginie ont rencontré le sous-préfet de Segré en présence du capitaine de gendarmerie. Tous deux leur ont assuré "avoir un oeil sur le dossier", mais sans pouvoir leur garantir la tranquillité.

Le maire de la commune les a reçues à son tour, mais une fois seulement que la presse locale ait parlé des faits.

L'association LGBT Quazar de la ville voisine d'Angers - qui révèle l'affaire - dénonce "l'inaction des pouvoirs publics et de la gendarmerie locale pour faire cesser ces agressions à caractère répété".
"Non, Segré n'est pas une zone de non-droit, s'insurge Stéphane Corbin, le président de Quazar. L'impéritie des pouvoirs publics et de la gendarmerie a conduit à renforcer le sentiment d'impunité des ces jeunes lesbophobes, qui se comportent comme de jeunes mâles sexistes, dominateurs et insultants envers les femmes".

Quazar exige des mesures de protection immédiates des forces de l'ordre nationales et municipales en faveur des deux jeunes lesbiennes, la poursuite de ces jeunes et des mesures éducatives et répressives exemplaires.

Mis en ligne le 17/06/2009 par http://v2.e-llico.com