Les abeilles ...

Bonjour les p’tits loups,

Il y a des « cides » dont nous nous passerions bien tant ils sèment la terreur et la mort autour d’eux. Sur les prés encore nombreux à être fertilisés comme dans les champs, où, bien que la monoculture domine parfois, nos amies les abeilles aiment à butiner ! Regardez sur le bord des chemins où poussent par endroits les variétés de fleurs sauvages que notre regard oublie de caresser. Des fleurs aromatiques aux senteurs délicieuses, décoratives et dont l’usage est bienfaiteur pour l’être humain … ce fin connaisseur. Des fleurs de toutes les couleurs, de toutes les formes, odorantes ou non mais si édifiantes que nous en négligeons les formes pourtant apparentes lorsqu’à notre portée, nous ne prenons même plus la peine de les apprécier. La camomille sauvage par exemple dont nous savons tous les avantages, la cardamine des prés, riche en vitamine C, le cerfeuil, sauvage lui aussi et que nous trouvons dans les haies ou les lieux ombragés… toujours épris d’humidité. Voyez le charme du chardon, commun ou à toison et si varié, celui des chemins forestiers, des terrains vagues ou délaissés… celui encore des monts où il se dresse parfois jusqu’à un mètre vingt à floraison. Ne me dites pas que vous n’avez jamais admiré la chicorée, ces fleurs bleutées, vivaces, s’éveillant dès l’aube pour s’endormir à son midi … efficace à bien des stimulis qu’elle aide à renaître à la vie. Et la ciste, ou la clématite ou bien encore le colchique appelé aussi safran des prés. Toutes des merveilles de la nature et qui ont belle allure !  Aromatiques ou médicinales,  fragiles des tiges à leurs pétales mais d’une telle grâce que les abeilles ne s’y trompent pas lorsqu’elles s’entichent de ce petit monde floral. Les abeilles, apprivoisées, fertiles à cet univers auquel elles sont destinées … une nature dont quelques uns souhaitent nous priver, sciemment ou non, mais à grand coups de toxicité. Ces danseuses du ciel frétillantes de leur abdomen lorsqu’elles flirtent avec chacune des reines des prés dans les prairies du monde entier sont plus que des ouvrières ; elles sont la manne précieuse des êtres vivants sur cette terre ; le nectar dont elles les abreuvent pour j’espère encore des millénaires, les messagères d’un avenir meilleur car « de tous les insectes et peut-être de tous les animaux, elles sont ceux à qui notre admiration est due à plus d’un titre », à moins que l’Homme en plus de ses prédateurs naturels, ne vienne les décimer bien avant que leur heure ait sonné.       -cide signifiant « action d’abattre, meurtre », il serait plus que temps d’éviter d’employer les insecticides et autres pesticides nuisibles à notre humanité.

Une journée toute en tendresse pour vous les p’tits loups de partout.

Samie Louve.