Coupables, vous avez dit coupables ...
Nombreux sont les êtres humains qui se sentent coupables ! Coupables d’être malades, d’être à la rue, même avec un emploi, coupables d’être pauvres, coupable d’être homosexuels, coupable d’être handicapés ; coupables d’être différents tout simplement, coupables de fuir son pays pour trouver refuge dans un autre, celui que l’on fera sien pour y trouver sinon fortune du moins de quoi subsister pour soi et sa famille et enfin, enfin s’intégrer dans l’apaisement ... oublier ! Coupables d’être noir, coupables d’être femmes… et j’en passe ! Dans ce fatras où la culpabilité se niche tous azimuts, toutes et tous se sentent des exclus dans la plupart de nos sociétés dites civilisées. De cette culpabilité résulte une souffrance, psychique et d’origine sociale, cultivée à force de précarité, à coups d’injures, en subissant le désaveu, l’irrespect, le rejet, l’abandon qu’une société dite « brillante » ou « bien née » ou encore « aidée » suscite à celles et ceux devenus incapables de se prémunir contre ce nouveau mal né de l’indifférence et de l’injustice d’êtres humains envers d’autres êtres humains. De la pauvreté à la désocialisation puis à l’exclusion il n’y a qu’un pas, comme il n’y a qu’un pas de l’homophobie à l’exclusion, et idem pour les handicapés ; pour toutes celles et ceux que l’indifférence touche pour les frapper de son sceau les rendant coupables : des exclus, coupables de n’être pas à l’image du commun des mortels , bénéficiaire lui d’un solide bagage, d’attentions incroyables et de pas mal de biftons … peu importe quels ont été les moyens de leur obtention. Coupables d’être au chômage, coupables d’être « assistés » comme ils disent et salis par l’image qu’il ressort de ces instantanés montrant les lésés, frustrés, apeurés, inconscients ou morts après en avoir trop bavé.
Un coup de gueule comme il m’arrive d’en pousser de temps en temps les p’tits loups, pour ne pas oublier que la solidarité existe entre les êtres vivants que nous sommes.
Je vous souhaite une journée comme vous l’aimez, toute en douceur… d’amour et d’amitié.
Samie Louve.