La flamme de l'amour ...
Comme dans beaucoup de pays dont l'organisation sociale ne prend en compte que l'ascendant paternel, en Chine, la règle pour toutes et tous consiste à fonder une famille et avoir des enfants… le mieux évidemment c'est qu'ils naissent garçon … mais là n'est pas mon sujet de ce jour. Je voulais revenir sur le fait que la Chine
Je vous souhaite une journée toute en tendresse les p’tits loups, auprès de vos aimé-e-s.
Samie Louve.
La police chinoise fait le ménage. Et rien n’échappe à sa vigilance. La communauté gay en fait les frais. Les rafles se multiplient dans les quartiers homosexuels de Pékin, où il ne fait décidément pas bon sortir de la norme !
La vague d’intimidation et de répression en Chine avant les Jeux Olympiques cible aussi les homosexuels. Selon un courriel du Docteur Wan Yanhai, le militant gay et anti-Sida le plus en vu en Chine, le mois de mars a été l’occasion de nombreuses rafles policières à Pékin et à Shanghai. Il estime que les autorités chinoises ont sévit contre la communauté gay « au niveau national ».
Nettoyage avant les J.O.
Selon un interlocuteur de Bakchich à Pékin, « les autorités ont commencé ce ‘nettoyage’ pour signaler à la communauté gay qu’il fallait qu’elle se montre discrète pendant les JO. Le gouvernement voyant d’un mauvais œil tout ce qui n’est pas considéré comme ‘normal’ ou ‘bien rangé.’ Pékin veut faire fuir des grandes villes tout ceux qui ne possèdent pas le passeport interne requis pour y résider. En outre, certains soupçonnent que les rafles dans les boîtes et les bains pourraient avoir un rapport avec la corruption. De nouveaux commissaires de police ont été nommés à Pékin, et il n’est pas rare qu’ils intimident des commerçants gays en leur demandant de payer un bakchich pour pouvoir travailler tranquillement. »
Malheureusement, cette vague évidente d’intimidation des gays chinois n’a pas encore attiré l’attention de la presse. Tout comme le fait que Hu Jia, le dissident condamné à trois ans et demi de prison le 3 avril, est aussi un militant anti-SIDA notoire et un proche collaborateur de Wan Yanhai. Ni Le Monde, Libération, Le Figaro, France-Soir, ou le Nouvel Observateur, en rapportant la réclusion de Hu Jia, n’ont trouvé nécessaire de mentionner le fait qu’il est le directeur exécutif de l’association Aizhixing Action Project fondée par Wan Yanhai, mais aussi qu’il est le fondateur d’une autre association anti-SIDA, Love Source. (Entre 2002 et 2005, Hu Jia passait plusieurs mois par an dans les "villages du sida" des régions où des paysans très pauvres ont été victimes de l’affaire du sang contaminés dans des centres de transfusion. « Beaucoup de gens mouraient, se souvenait-il ; en tant que bouddhiste, il m’incombait de passer du temps avec eux pour alléger leurs souffrances. » )
Et si Hu Jia croupit aujourd’hui au fond d’une cellule, il y a lieu de s’inquiéter aussi pour l’avenir de son ami Wan Yanhai.
source http://www.bakchich.info