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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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5 juillet 2007

Mer sans vague ...

Vers_toi_mon_regardBonjour les p'tits loups,

J'ai posé mon regard au loin, sur cette mer sans vague. Profil rayonnant  paré de luminosité qu’un soleil qui se veut extravagant pour la saison éclaire posément. Ondoyante surface où la grâce se meut, dans la forme d’un cygne élégant effleurant de son plumage blanc ce limpide ornement. Je nageais jusqu’à l’oiseau de blanche pureté qui m’invitait à prendre place sur sa confortable grâce. Je m’allongeais sur lui, douillettement couchée en me tenant au cou de l’animal que je savais majesté. Puis j’ai fermé les yeux, me suis laissée mener par l’oiseau émouvant qui s’envolait au loin traverser l’horizon. En battant l’aile sous le vent il évita certains de mes tourments, il passa la Grande Evasion, se mouvant agréablement sous une raie de soleil avenant qui réchauffa mon corps et mon âme dans le même temps ! Nous traversâmes un univers fait de rosée et de brume sauvage où nous croisâmes un doux visage, celui sans doute d’un autre âge… que je ne reconnus pas ; il se faisait tantôt sourire et tantôt larmes dans ce paysage pauvrement habité que je voyais pour la première fois ! Nous avons passé les Outrages, des villes mortes où se dessinent les villages aux rues peu fréquentées, il frôla de son envergure des terres assiégées de Hauts Voltages, des mers mortes et bien trop malmenées où des navires sont échoués. Il m’entraîna ainsi vers une étrange destinée que lui seul connaissait. Nous passâmes une à une les étoiles, la sienne aussi qu’il me fit visiter, une constellation dans les magnitudes élevées parmi les molles nébulosités. Nous étions fous tous deux, heureux de nos débordements lorsqu’il me prit à rire à ces féériques instants… où plus rien ne comptait que d’échapper au temps. Libre et ivre d’émotion, je traversais la vague bleue de ce grand océan, d’une constellation à l’autre pour plonger vers ce grand trou béant où se rassemblent les vœux de tous les amants.
Sentant que je frissonnais humainement dans ce lointain azur où se meurent les murmures, il freina son allure puis me couvrit de sa douce livrée contre laquelle je me réconfortais. Confortablement installée entre ses deux ailes rabattues, je serrais fort contre moi l’oiseau roi, il souriait aux frissons qui m’agitaient … de froid ou de l’effroi de me savoir si loin du paysage que j’aimais davantage. Je compris à son regard tendrement posé sur moi qu’il ne franchirait pas l’au-delà, ce qui me rassura sur mon sort. Il caressa mon corps, puis il déploya son cou, en referma la Clé de Voûte en m’annonçant dans un léger grognement la fin du voyage.

Il dériva longtemps en se laissant porter par le vent, guidés par chacune des étoiles dans un ciel changeant, nous allions doucement atteindre le rivage que j’avais quitté quelques heures auparavant.
Etait-ce un rêve ou un sommeil lancinant… toujours est-il que je revois toujours mon grand cygne blanc … passer en compagnie des siens aux plaisantes saisons.

Que la journée vous soit douce les p’tits loups, prenez soin de vous voulez-vous !

Samie Louve.

Cygnes_s_envol

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