Féerie...

Bonjour les p’tits loups,

Aujourd’hui j’ai emprunté le chemin de liberté en compagnie des elfes et des fées. Arrêtée sur un étroit sentier pour admirer en plus du paysage, les fleurs que s’y tenaient, enluminant de leurs couleurs les pensées que j’entretenais, elles s’approchèrent timidement, me priant de les accompagner dans leur métamorphose et à travers le temps.

Après m’avoir revêtue d’une campanule bleutée, de celles qu’elles enfilent du printemps jusqu’à la fin de l’été, elles m’invitèrent à voler auprès d’elles. Quand je fus enfin libérée des chaînes pesant sur mes peines, je volais à mon tour, étonnée ; je virevoltais tout à mon aise et je dansais jusqu’à tomber d’ivresse sur cette herbe enchantée, imprégnée de si douce humeur que je me suis roulée jusqu’à en être enchevêtrée. Me voyant ainsi malaisée, brusquement emprisonnée dans cette herbe devenue folle, l’une des fées me tendit la main, les ailes largement déployées, afin de me tirer de ce guêpier dans lequel ma raideur m’avait plongée. Comme elle m’agrippait fortement de ses gracieuses menottes, et me voyant si désemparée face à ce qui m’arrivait, elle se fit forte, et de son rire perlé, elle s’enquit malicieusement de mon corps rétréci et de sa psyché, dans ce jardin d’infimes destinées. Elle folâtrait avec grâce autour de moi, le regard bleu doré, qu’elle voulait égaré tandis que je l’observais se mouvoir dans une lingerie aérée sortie d’un vrai conte de fée.

Je pris la peine de la remercier de cette énergie qu’elle mettait à vouloir me déloger des lianes qui m’encerclaient. Je passais de ses mains à ses bras, voluptueusement blottie, du moins c’est ce que j’imaginais, ils étaient si doux à mon toucher, si fragiles aussi. Puis, dès lors que je fus apte à reprendre les gestes qu’avec soin elle me suggérait, et, en faisant de mes mouvements qu’ils s’apaisent dans l’effort, je prenais sur moi la force de continuer. Je dois bien l’avouer, j’étais comment dire, tétanisée, comme en apnée, mais si éblouie ; elle me captivait tant que je ne pus que la suivre dans ses envolées. Elle me lâcha soudain de ce tendre émoi en prenant soin de ne point me choquer, j’allais alors et venais dans cette étendue du ciel où elles me précédaient toutes deux, m’enseignant l’abrégé de leur passé merveilleux, et me faisant écouter les battements de cœur de tous les êtres fabuleux qui cohabitaient de façon harmonieuse dans cette aire, et jusqu’à son lointain horizon.

Je voguais, je planais, heureuse, tel un papillon, dans ce pays imaginaire où toutes les intentions sont faites de sagesse et de raison. Je riais à mon tour, espiègle ou pimpante, dessinant dans ce ciel qui m’appartenait, un grand soulagement, celui de me trouver dans ce royaume où nul avant moi n’avait pénétré.

Un peu de ma féerie pour vous les p’tits loups, afin que votre journée soit douce !

Samie Louve

Comments

[Marc & Yves]

Tu nous prend, Samie, dans ce monde merveilleux que tu rencontre au pied de chaque fleur, sous chaque arbre, dans la poussière d'étoiles recouvrant les graciles ailes des papillons ? On te suis, on y part et n'en reviendrons jamais, tout y est si beau !
On t'embrasse,
Tendrement à vous deux,
Marc & Yves

[samie louve]

Marie,

C'est précieux ce que tu dis me là, je voudrais tant en effet vous emporter avec moi pour nous élever, ne serait-ce qu'un peu, voir plus loin dans la poésie, ou le deviner...ce petit rien, un souffle de bien !!!

Bien à toi.

Samie Louve

[Marie Zim]

Une chose est sûre : tes mots ont dû leur plaire aux elfes et aux fées !
Tes mots ont en eux cette beauté, cette poésie et cette légèreté qui emportent dans un tourbillon celles et ceux qui te lisent.
Ils ont aussi cette belle capacité de faire voir les choses de plus haut. Et comme ça fait du bien parfois de s'élever un peu ...