Bonsoir les p'tits loups, Etre homo et aristo...
Etre homo et aristo... être homo et pauvre... ou populo, être homo et sobre... quand bien même être homo et phallo... cuistre ou mécano... honnêtement homo, sans peur et sans que reproches ou corrections ne pleuvent sur nos têtes ! Il est difficile trop souvent d'être un homo tout court... car nous sommes pris par les maux, enveloppé(e)s dans les mots, ensaucissonné(e)s, cadenassé(e)s, emprisonné(e)s, controversé()s relégué(e)s au second plan de l'humanité et ce, que l'on soit tout ce que je viens de citer au lieu d'être un simple hétéro. Il n'est pas d'homo heureux sinon celle ou celui qui sait subsister, subvenir à ses besoins d'homosexualité, s'accepter, s'affirmer malgré lui, s'enracinant sur cette terre austère à ses pauvres désirs. Que l'on soit bien-né(e)s ou né(e)s tout simplement, l'homo doit encore se cacher, éviter de froisser une réalité qu'il partage depuis qu'il est né. Qu'importe la couche ou la parure où se glisse la dorure, il n'y a pas d'homo heureux sans la caresse des yeux, cette compréhension qui rend les gens heureux.
Lorsque c'est de gaieté de coeur que nous nous reconnaissons homos, un matin ou une nuit, quand nous avons décidé d'épouser nos ressentis, nul ne peut prétendre que nous serons compris. Car il y a un mais... qui nous fait nous poser, nous peser mille et une question sur le qu'en dira-t-on, ce foutu con dira-ton qui tend sa toile et nous met l'araignée au plafond. Nous sommes souvent les mal-aimé(e)s, imité(e)s, largué(e)s, belles et beaux mais jamais masos... au point de nous renier nous les homos ! Et si une ou un le fait, c'est pour suivre le cours de sa vie, celle qui mène au paradis des homos... après avoir souffert les affres de l'enfer sur une terre qui se voulait prospère, salutaire, mais qui en fin de compte est trop fière.
Intime duel qui nous révèle face à toi... l'autre qui ne nous connaît pas... !!!
Belle soirée et nuitée à vous les p'tits loups.
Samie Louve