Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Lez-La-Meute" (tranquille)
Archives
21 janvier 2012

L'autisme,

image33Bonjour les p'tits loups,

Vous ne savez sans doute, cette année est consacrée à l'autisme. Avec le texte qui suit, j'ai souhaité rendre un hommage aux enfants autistes mais également à leurs dévoués parents. Portez-vous bien les p'tits loups, et prenez soin des êtres que vous chérissez.

L’autisme,

Cloîtré dans ton silence, tu avances. Muré dans un corps en souffrance où rien ne transparaît si ce n’est ton regard hagard plongé dans le vide immense que fait peser sur toi celle qui a pris le pas sur ton petit corps que l’on suppose maladroit. La maladie, elle qui t’invite à vivre dans le monde où tu gis, réfugié. Dans ce creuset indicible peuplé d’ombres invisibles surgies de nulle part, tu vis  retranché derrière ta solitude rythmée par de troublantes onomatopées hurlant leur mal de vivre ou se heurtant aux murs de notre société. Dans cette vision du monde où tu nous observe nous démener petit être, nous ne faisons que passer. De ta gestuelle à tes mimiques au langage inapproprié que nous voudrions pour toi, nous baissons les bras trop souvent désarmés face à ton désarroi, portant sur nos épaules une pesante croix. Enfant, mon enfant, combien d’émotions face à toi se déroulent brisant mon cœur de mère qui se désespère de te voir ainsi souffrir malgré mes prières, malgré cette force tant de fois imagée qu’elle me transporte faisant chavirer mon corps de mère pour te rejoindre toi, te sortir de ce mutisme où tu vis replié. Autiste tu es né, autiste tu es … combien de fois ai-je fais mon mea-culpa tandis que ton regard traversant le mien je ne vois rien que le vide où tu te tiens. Combien de fois t’ai-je serré contre ma poitrine t’insufflant cette inspiration que je pensais divine, toi que je tiens étroitement contre mon sein, toi ma douce moitié. Combien de fois t’ai-je tenu entre mes bras fortement lié à moi, toi ma seconde vie, toi qui ne me vois pas si ce n’est à travers toi. Mon enfant frissonnant, mon enfant apeuré, sublime enfant perdu dans ce néant, cette absence de toi si effroyable réalité m’emprisonne à mon tour. Combien de fois ai-je sombré à tes côtés partageant ce vide autour de toi… lui que tu garde pour toi. Il me glace le sang, il m’effraie, et pourtant, grâce à toi, à ta chère présence, je vais depuis toi, ignorer l’impatience et me vouer à toi jusqu’à mon trépas !

Samie Louve.

Loupdormant

Publicité
Commentaires
"Lez-La-Meute" (tranquille)
Publicité
Publicité