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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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27 février 2008

Emotions populaires ...

0677Bonjour les p'tits loups,

En 2008, nous, héritiers de la République, de la France qui se lève tôt, se couche plus tard ; nous les prolos, les femmes qui espérons toujours et définitivement être délivrées des phobies machistes et archaïques ; les homos, les trans, les bis et toutes les minorités, lasses de subir les brimades prolifiques visant à nous déstabiliser, les défavorisés, les malmenés, citoyens honnêtes et retraités oubliés savons plus que jamais quelle est la différence « entre le bien et le mal, le beau et le laid, le vrai et le faux » … qu’il nous faut réduire les inégalités, éviter les dérives des fraudeurs, des voyous, des spéculateurs amoraux de ce grand capital donneur de leçons qui fait bombance quand nous lui devons obéissance pour un salaire de misère, elle qui nous ouvre la porte de l’émotion populaire : saluons le travail des femmes et hommes qui ne cessent de se battre sur le terrain, dans la rue, sur les places où s’amoncellent les appels à la déconvenue, à la détresse qui s’installe de plus en plus… Saluons en effet le travail sans cesse renouvelé de ces êtres qui assurent et nous rassurent de leur présence en face de l’ignorance dont font preuve nombre d’élus qui ne pensent qu’à la seule chose qui leur sied d’obtenir … le prestige et la renommée… le pouvoir et sa publicité.
Merci à l’association les Oublié(e)s de la Mémoire, et à toutes celles qui se sont jointes à son combat, à sa famille, aux personnalités qui ont contribué à ce que cela arrive, à nous toutes et tous les p’tits loups présents ou non à cet hommage rendu à Toulouse le 23 Février 2008 à Monsieur Pierre Seel, déporté français pour homosexualité. Un espoir devenu enfin réalité. 

Que la journée vous soit douce les p’tits loups de partout.

Samie Louve

Merci à Daydreamer pour la photo.

Rue_Pierre_Seel

Hommage. Pierre Seel, le combat d’un juste.

Des roses distribuées à chacun. Une foule qui grossit et beaucoup d'émotion. Après deux ans de combat menés par les associations, notamment celle des Oublié(e) s de la Mémoire, c'est enfin fait. Le 44, rue du Port Saint Sauveur porte désormais le nom de Pierre Seel, arrêté, déporté et torturé pour homosexualité durant la Seconde Guerre mondiale. « A Toulouse, l'un des nôtres a souffert jusqu'au bout », a déclaré Jean-Luc Moudenc en découvrant la plaque. Dans cette foule, l'un des fils de Pierre, Antoine Seel témoigne : « Je suis heureux d'être là aujourd'hui. Je pense à mon père qui a fait de cette cause le combat des trente dernières années de sa vie ».
Pierre Seel n'est plus. Décédé en novembre 2005, il aurait aimé enfin voir sa souffrance récompensée et la cause des homosexuels avancée. « Aujourd'hui, nous pensons tous à lui, à cette reconnaissance pour laquelle il s'est tant battu, remarque Philippe Couillet, président des Oublié(e) s de la Mémoire, association Nationale Civile Homosexuelle du Devoir de la Mémoire, clé de voûte de cette reconnaissance. On espère que d'autres lieux seront aussi un jour reconnu. Tel le camp de Struthof en Alsace où 215 homosexuels ont été internés dont 15 Français ».
JEUNE GÉNÉRATION
Beaucoup d'élus toutes étiquettes confondues étaient présents samedi. Beaucoup d'associations homosexuelles aussi. Parmi elles, l'association Arc-en-Ciel : « C'est une attente locale, un pas symbolique enfin franchi, un devoir de mémoire inespéré », avoue Didier Genty, le président. Ou encore, Pascal, vice-président de l'association Flag : « Ce moment est la reconnaissance en droit des déportés homosexuels ». Des anonymes sont là aussi. Des jeunes notamment, comme Jean-Marc, 22 ans : « Je connais l'histoire de Pierre Seel depuis peu et elle m'a bouleversé. Je veux espérer que plus jamais on ne connaîtra cela ».
Juste avant la belle interprétation par différentes chorales de Toulouse, de « Liberté », extrait d'un opéra de Haendel, Pierre Seel témoigne dans le film qui lui a été consacré : « Je tremble en pensant à tous les homosexuels disparus et à tous ceux qui, dans le monde, sont hélas encore torturés ou exterminés avec tant d'autres minorités ». Des propos malheureusement toujours d'actualité.
Jean-Luc Moudenc, ici entouré de Philippe Couillet et de Hervé Hirigoyen, a découvert la plaque qui porte désormais le nom de Pierre Seel. Photo DDM, Michel Viala.
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Après la guerre, il s'était marié et avait eu deux enfants
Cette rue Pierre Seel s'inscrit désormais dans un lieu de mémoire autour des rues Lucien Cassagne, Jean Chaubet et Fra nçois Verdier . Malgré tout, comme l'a fait remarquer Hervé Hirigoyen, délégué régional des Oublié (e) s de la mémoire : « Cette attribution de rue aura demandé deux ans. Pour rendre hommage à des personnalités locales, quelques semaines suffisent souvent ». Pierre Seel né le 18 août 1923 a été arrêté à Mulhouse, suite à la plainte déposée pour le vol de sa montre dans un jardin de la ville. Torturé par les nazis, il est déporté pour homosexualité. Après la guerre et après avoir assisté à l'agonie de son ami, déporté lui aussi, il se mariera et aura deux fils. Il ne parlera de son histoire que bien plus tard à Toulouse.
Publié le 25 février 2008 à 11h39 | Auteur : Silvana Grasso
Source :
http://www.ladepeche.fr/

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