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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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15 décembre 2007

A venir ...

galgrovesBonjour les p’tits loups,

Poème-tendresse !

Du haut de cette pyramide où j’ai gravis les ans, je contemple ma vie resurgir du néant. Elle est là face à moi, sur l’horizon profane où se dessinent en filigrane chacun des ornements qui la pare d’estimes et d’élans méprisants. Chancelante sur cette cime où j’emboîte le pas au trépas, je caresse des yeux ce que ma connaissance y déposa de plus précieux. De l’enfance agitée d’insolence à mon adolescence traversée d’accès de rage et de mélancolie, je souris aujourd’hui mais demeure songeuse lorsque ma main puisant dans l’infini, ne recueille plus rien si ce n’est quelques bribes d’oublis. Sur cette immensité où mon esprit se meut me donnant à rêver, je parcoure quelques belles années d’un regard fugitif, quelque peu apaisé, quand d’autres m’offrent de m’y arrêter. C’est sur l’une d’entre elles que je nous revois elle et moi lorsqu’effleurant sa chevelure blonde, elle rit aux éclats. Bout de chou que j’invitais un jour à paraître sur moi pour partager la lumière du monde, les sourires éclatés et de troublants émois tissés durant de longs mois. De cet amour noué subtilement que mes flancs entouraient de vagues de joie, naissait ma préférence, ma tendresse, mon errance. Une perle de sang qui me fut inspirée par le temps, une lueur grandissante en mon cœur dans ce brasier ardent qui doucement effiloche mes ans. Petit être endormi que jamais je n’ai soumis aux mamelons qui emprisonnent l’esprit ; mon amour, mon bébé longtemps tourné vers moi, toi que je maternais de mots évaporés, des silences lointains où je me réfugiais de peur de mourir une seconde fois. Mon enfant, petite fille d’autrefois dont j’oublie jusqu’à la voix mais que j’écoute parler tout au fond de moi ; quand mon souvenir s’efface la nuit venue pour faire place aux ombres trop tôt disparues. Je ne distingue plus vraiment cette intime substance que nous formions toi et moi tant les années trop vite écoulées nous ont aveuglées d’inutiles rancoeurs et de tant de souffrances. Je suis une gisante quand tu me hantes, ce reflet que je vois peu à peu s’éloigner sous des paupières closes par le poids des regrets. Rien n’a plus d’importance à présent si ce n’est cet infime espoir de te revoir un jour sous le grand éteignoir où se dessine, flou, ton visage qui fait la moue ! Du haut de cette pyramide où j’ai gravis les ans, je contemple ta vie resurgir du néant !

Samie Louve.

graywolf_amblackfurunderhalfmoon

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Commentaires
S
... et parmi eux un merci à toi mexico ...<br /> <br /> Samie Louve.
M
Une larme qui perle au coin de mes yeux et pour toi pleins de pensées réconfortantes.
"Lez-La-Meute" (tranquille)
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