Sida, malades, précarité ...

Bonjour les p'tits loups,

Vivre et lutter pour les uns, survivre et espérer pour les autres… la vie augmente, la maladie aussi, et la crainte de la subir pèse lourdement sur les personnes atteintes de précarité. Le sida creuse son lit de mort peu à peu partout dans une grande partie du monde comme dans notre pays et l’espoir de le guérir diminue faute de moyens. Parmi nous des citoyens dont l’état de santé empirent chaque jour, des étrangers en situation régulière ou non se retrouvent exclus de l’assurance maladie, espérant bénéficier de l’AME, dans la mesure où ils remplissent les conditions de ressource et d’ancienneté de résidence en France. Lutter, survivre, aux cauchemars de tous les jours lorsque la maladie nous entoure, nous ronge, rebelle et redoutable … en dépit du manque … de compréhension, de tendresse ou d’amour ; de ce qui, plus que tout nous est nécessaire aujourd’hui, l’argent, celui-là même qu’il nous est de plus en plus difficile d’économiser quand ce n’est pas de gagner ! L’argent, ce remède bénéfique à celles ou ceux qui en sont pourvus quand d’autres en sont totalement démunis.
Oui, la précarité tue aujourd’hui, elle tue lentement les grands malades et les patients souvent impatients de voir la mort soulager leurs souffrances ! Elle tue, celles et ceux qui, la main tendue d’espoirs sur le bord du chemin, regardent passer d’autres êtres humains empressés d’accumuler des gains, lésant de pauvres gens et laissant à la pauvreté assurer ses lendemains.
Des malades de plus en plus affaiblis se doivent de compenser ce trou abyssal d’une sécu dont la plupart du temps ils ne bénéficient qu’à petites doses, faute d’écus… faute de moyens pour consulter, pour cause de précarité. Quelques fossoyeurs sont déjà prêts à nous ensevelir, nous les petits, les miséreux, les handicapés, comme les vieux !!!!

Bien à vous les p’tits loups et douce journée … couvrez-vous je vous prie.

Samie Louve

Aujourd’hui, 1er décembre 2007, journée mondiale de lutte contre le sida, Nicolas Sarkozy s’est rendu dans un grand hôpital parisien, et a reçu les associations de lutte contre le sida à l’Elysée. Pas la moindre mesure anti-sida n’a été prise à l’occasion de ces deux "évènements".
Pourtant, l’épidémie du sida ne cesse de croître, en France et dans le monde, alors même que les moyens de prévention et de traitement de la maladie restent horriblement sous-utilisés, à défaut de moyens financiers et de leadership politique suffisants.
Le gouvernement prévoit pour 2008 d’exclure des soins, via le dispositif des franchises, les malades français les plus pauvres, et de couper les traitements à 30,000 malades du Sud actuellement pris en charge par la France à travers le Fonds mondial et UNITAID.
En cette journée mondiale de lutte contre le sida, Nicolas Sarkozy a choisi de ne rien faire.
Source : http://www.actupparis.org

Comments

[Emelire]

c'est déjà une forme d'injustice la maladie, alors rajouter là dessus une injustice financière c'est inhumain. Les malades avaient déjà du mal à payer ... je ne sais pas comment ils vont faire, surtout ceux qui ne peuvent pas travailler, précisément à cause de la maladie !!! Sans compter les moyens qui manquent dans les hôpitaux. Je me demande ce que les gens qui ont élu Sarkozy avaient dans la tête !!!