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"Lez-La-Meute" (tranquille)
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31 janvier 2006

Bonjour les p'tits loups, Je ne peux laisser

wolf10241Bonjour les p'tits loups,

Je ne peux laisser passer cet évènement sans rendre un hommage à notre grande Amélie Mauresmo... Je ne suis pas une fanatique, j'ai passé l'âge je pense mais je ne peux être qu'admirative de cette jeune femme qui a fait montre de beaucoup de courage et joue comme jamais un tennis qui l'a conduite à remporter à 26 ans son premier titre du Grand Chelem. En effet, Samedi 28 janvier, elle s'est imposée en finale de l'Open d'Australie face à la Belge Justine Henin-Hardenne. J'ai encore en mémoire les jeux internationnaux de 1999, le regard accroché à mon téléviseur et cette demoiselle face à moi qui ose avouer son homosexualité, une bravade pour certains... pour nous l'assurance, le courage devant des milliers de personnes d'assumer un choix de vie. Pas évident lorsque l'on est amené à vivre sous les projecteurs.

Bravo et merci à vous Mademoiselle Amélie Mauresmo !

Quant à moi les p'tits loups, je ne vous retrouverai  que dans quelques jours, le temps de traverser cette France que j'aime, encore une fois dans toute sa beauté, enneigée ou non.... ensoleillée de toutes les manières. Je vous laisse à mes écrits... en compagnie de ces loups que j'aime tant et vous souhaite une merveilleuse fin de semaine.

Prenez soin de vous les p'tits loups, séduisante journée à vous et à bientôt.

Samie Louve

Australie (Sport)
Premier titre du Grand Chelem pour Amélie Mauresmo

Depuis le temps qu'on l'attendait, ça y est, c'est fait! Amélie Mauresmo a remporté à 26 ans son premier titre du Grand Chelem. Samedi 28 janvier, elle s'est imposée en finale de l'Open d'Australie face à la Belge Justine Henin-Hardenne. Cette première victoire de la Française dans l'une des quatre épreuves majeures du circuit gardera un petit goût d'inachevé, son adversaire ayant préféré jeter l'éponge pour cause de mal à l'estomac alors qu'elle était menée 6/1, 2/0. Mais une telle fin tronquée n'ôte rien à la performance de la nouvelle numéro 2 mondiale: dès le premier point, Amélie Mauresmo a pratiqué un tennis de rêve, «c'est peut-être le meilleur set et demi de toute ma carrière en Grand Chelem», selon ses propres termes. Amélie Mauresmo est la première joueuse ouvertement homo à remporter un titre du Grand Chelem. Clin d'œil du destin: il y a sept ans, c'est à l'occasion de l'Open d'Australie, où elle avait déjà atteint la finale, que la Française avait révélé au monde entier son homosexualité.

Amélie Mauresmo

Si votre coming-out a eu un tel impact, c'est aussi parce qu'il a eu lieu au moment des manifestations contre le Pacs. Mais, six ans plus tard, vous êtes toujours la seule lesbienne «out» dans le milieu du tennis.
C'est vrai pour le tennis, mais, depuis, il y a eu Bertrand Delanoë, et quelques autres hommes politiques… Je pense que l'homosexualité est un peu mieux acceptée aujourd'hui. Il ne devrait même plus être question d'être accepté ou pas accepté, ou quoi que ce soit. Mais, le jour où ce sera le cas, nous ne serons peut-être plus là.

Votre coming-out a dépassé les frontières, mais vous restez quand même la seule lesbienne de France, ou presque.
Il y a beaucoup de non-dits… Mais je respecte aussi les gens qui n'ont pas envie d'aller plus loin. Mon coming-out a été un peu dur à assumer pendant quelques mois, voire une année, une année et demie, parce qu'à chaque fois on revenait là-dessus, alors que j'adore ce que je fais et que j'avais envie qu'on en parle aussi.

C'est d'ailleurs au même moment que vous avez commencé à avoir la pression médiatique pour votre tennis.
J'ai eu les deux en même temps, oui, mais ça a été amplifié par le coming-out. Mais en aucun cas je ne regrette. Aujourd'hui, je le ferais peut-être différemment, plus en douceur…

Vous avez mûri, aussi.
Oui, bien sûr. À l'époque, c'était comme ça que je devais le faire, et puis c'est tout.

Les choses évoluent.
Doucement.

Parce qu'on n'en parle pas, aussi.
Une des raisons pour lesquelles on n'en parle pas, c'est que ça a l'air tellement compliqué, pour quelqu'un de connu, d'affirmer son homosexualité.
Je le respecte, je sais ce que c'est que d'être sous le feu des projecteurs pour ça, pas autre chose que ça. En ce qui me concerne, l'attention s'est un temps portée sur le tennis, parce qu'il y avait une actualité, mais, après, elle s'est focalisée sur le coming-out. Franchement, ce n'est vraiment pas évident. Et, en même temps, je vis ma vie et les gens n'ont pas à savoir avec qui je couche, ce que je fais, l'argument est recevable aussi.

«Têtu» ne fait pas d'outing, mais parfois, ça se justifie.
Oui, pour ceux qui font des remarques homophobes, d'accord. À ce propos, j'ai entendu Vanneste. Une telle intolérance et une telle homophobie, ça me fait presque sourire. Presque, seulement. Mais je trouve ça tellement grotesque, ringard que je suis encore abasourdie que des gens puissent sortir des trucs pareils. J'ai aussi vu que Christine Boutin revenait, qu'elle mesurait un peu plus ses propos.

Elle a compris que ce n'était pas très bien reçu par ceux de son camp.
Mais est-ce que ce n'est pas aussi parce qu'il faut rester politiquement correct ?

Votre coming-out, c'était un acte purement personnel ?
C'était avant tout une réponse honnête à une question qui m'était posée. J'ai répondu, je ne voulais pas commencer à remplacer le « elle » par le « il ». C'est sûr, le fait de ne pas être seule à ce moment-là aide à se sentir capable de le faire.

C'était un grand moment dans ma vie professionnelle. Vous avanciez dans le tournoi, et je n'arrêtais pas de dire : « Regardez, regardez, il y a cette gamine qui monte… »
Le pire, c'est que je l'ai dit au deuxième tour du tournoi…

Mais il a fallu le temps que les gens sachent qui vous étiez pour qu'ils réagissent. Vous étiez à l'autre bout du monde, à Melbourne. Il a fallu le temps que ça arrive.
Mais, une fois qu'un journal l'a écrit, les autres ont repris l'info.

Nous disions tout à l'heure que vous étiez un modèle, pour certaines filles qui s'aperçoivent qu'elles sont lesbiennes. Est-ce que vous, vous avez eu des modèles ?
Non. Des modèles homos ? Non.

Vous avez signé l'appel du «Nouvel Obs» sur l'homoparentalité.
Je trouve que la démarche est déjà tellement longue, tellement difficile à faire que, si certains vont au bout, c'est qu'ils le veulent vraiment, qu'ils ont beaucoup d'amour à donner, et, finalement, c'est le plus important.

Propos recueillis par Judith Silberfeld

Ses dates-clés

5 juin 1983 Victoire de Yannick Noah à Roland-Garros. Amélie a presque 4 ans, elle découvre le tennis.

1996 Amélie termine l'année en n°1 mondiale chez les juniors. Elle a remporté Roland-Garros et Wimbledon (en simple et en double) et atteint les quarts de finale des deux autres tournois du Grand Chelem, en Australie et à l'US Open.

1998 Première sélection, très remarquée, en équipe de France de Fed Cup,
à Sion (Suisse).

1999 Coming-out et finale aux Internationaux d'Australie

2004 Elle devient n° 1 mondiale pendant quelques semaines.

Source : www.têtu.com

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