Bonsoir les p'tits loups, Pas facile de garder

Bonsoir les p'tits loups,

Pas facile de garder son calme de nos jours... je vais finir par me mettre en colère pour de bon... et mes dents vont servir à quelque chose. C'est vrai quoi, où que l'on porte son regard vers où que l'on tende l'oreille, on ne trouve que des ronchons qui étalent leur propos homophobes, sur les radios, à la télé, sur les journaux....y'en a marre à la fin de ces hommes, politiques ou bien religieux qui se montrent sexistes. En ce moment il est question d'un certain Monsieur Rocco Buttiglione, ex-ministre et proche du Vatican, futur commissaire européen à la Justice, la Liberté et la Sécurité auprès du  Parlement Européen ! Grand seigneur ce monsieur, il va précher la justice la liberté et la sécurité en nous condamnant d'office. Il va sûrement remettre de l'ordre à la maison européenne et virer toutes les lesbiennes et les pédés, clamer qu'il n'existe qu'une seule morale, qu'une seule justice, qu'une seule liberté... la sienne : pourquoi pas ? Non seulement l'homosexualité est un péché mais en plus elle n'a aucune influence sur le droit ! On n'a plus qu'à se la fermer ! Et tenez vous bien il ne vise pas que nous ce bonhomme, les femmes y passent aussi... parait-il qu'il n'existe qu'une seule famille, celle hétéro, où la femme, celle qui s'est tant battue pour vivre équitablement,  redeviendrait la soumise, l'esclave, la bonne à tout faire... ben voyons, à quoi ça sert un homme sinon à protéger sa femme ? Il n'est pas un jour, que dis-je une heure où l'on ne trouve dans les colonnes de journaux, le cas de femmes rossées, bafouées, maltraitées par leurs petits maris. 

Bien évidemment tous les groupes du Parlement sont offusqués... ben voyons... mais est-ce qu'ils auront le courage de l'éjecter et lui dire ses droits à lui... pas d'homophobie dans la classe politique, pas de jugements hâtifs ou intentionnels qui risquent de nous blesser et de provoquer une vague de contestations chez nous les homos.. Je vous le dis, l'encre n'a pas fini de couler sur le papier froissé de l'ignominie. Le monde bouge mais pas dans le sens où nous nous le voudrions... Il a dit de grosses bêtises ce monsieur en critiquant ainsi notre orientation sexuelle. Mais est-ce que cela changera quoi que ce soit à la décision finale ? Telle est la question ?

Je vous livre un article paru dans e-llico concernat cette sournoise affaire de l'intello politico chrétien qui voit l'Europe avec ses convictions à lui !

Je crois que je vais mettre un bonnet de laine cette nuit... pour ne pas écouter, une fois n'est pas coutume, les bruits qui courent dans les couloirs de l'humanité !

Bonne soirée les p'tits loups, bonne nuit aussi... je vous fais une lipouille car vous la méritez

Samie Louve

>  Europe : Buttiglione toujours sur la sellette

La future nomination de Rocco Buttiglione, ex-ministre de Berlusconi proche du Vatican, à la Commission européenne, n’en finit pas d’agiter en tous sens la classe politique européenne. Le vote négatif de la commission des Libertés du Parlement Européen (notamment en raison de propos homophobes de Buttiglione) a ainsi provoqué une montée de fièvre en Italie, où un ministre du parti ex-fasciste Alliance Nationale, Mirko Tremaglia, s’est totalement lâché pour défendre son ancien collègue : dans une déclaration écrite sur un papier à en-tête de son ministère, il n’a rien trouvé de mieux que de traiter les élus européens de "culattoni", l’équivalent d’"enculés" en français. Ajoutant même "Pauvre Europe, les tantouzes y sont majoritaires" Des propos qui ont soulevé une vague de réprobation dans l’opposition de gauche sans faire réagir le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi. A l’inverse, le Premier ministre suédois Göran Persson a, lui, critiqué le "sensationnel manque de jugement" de Rocco Buttiglione dans ses propos sur les homosexuels et les femmes. Pour Göran Persson, les idées de Buttiglione — pour qui "l’homosexualité est un péché" — sont "l’expression d’un point de vue qui, à l’évidence, ne représente pas l’opinion de l’Union Européenne." Il n’empêche que, malgré les levers de bouclier et le vote négatif de la commission des Libertés du Parlement Européen, Rocco Buttiglione a de fortes chances de devenir commissaire à la Justice et aux Libertés. Pour l’empêcher, il faudrait que le Parlement dise non à l’ensemble de la commission présidée par José Manuel Durao Barroso (le vote aura lieu le 27 octobre). Le futur président de la commission a d’ailleurs tenté de calmer le jeu en déclarant : "Nous respectons le fait qu’il y ait des orientations sexuelles différentes et nous n’accepterons jamais une quelconque forme de discrimination en termes d’orientation sexuelle", tout en refusant de désavouer Rocco Buttiglione. Or les principaux groupes du Parlement, même ceux qui ont condamné les propos de Rocco Buttiglione — comme le Parti Socialiste Européen ou les Démocrates et Libéraux —, semblent prêts à passer l’éponge et à renoncer à faire pression sur Durao Barroso pour ne pas mettre en péril une équipe dans laquelle ils comptent plusieurs membres. L’Inter-LGBT a réagi dans un communiqué à cette tentative d’étouffement de l’affaire : "Pour la deuxième fois consécutive, les conservateurs, majoritaires dans les gouvernements de l'Union Européenne ainsi qu'au Parlement Européen exercent ce scandaleux chantage pour faire entériner leurs choix de porter à des responsabilités des candidats aux convictions sexistes et homophobes (cf. élection d'Anna Zaborska, eurodéputée homophobe à la tête de la Commission des droits des femmes du PE). ( ) La désignation de Buttiglione à ce poste de commissaire est contradictoire avec l'histoire et l'identité de l'Union Européenne qui a fait progresser ces 15 dernières années les droits des femmes et des personnes lesbiennes et gaies. L'Inter-LGBT demande donc : - à José Manuel Durao Barroso de retirer la candidature de Rocco Buttiglione ; - aux députés européens français de l'UMP de tenir les engagements qu'ils ont pris durant la campagne des européennes en se désolidarisant du soutien affiché par le groupe PPE dans lequel ils siègent : on se souvient que l'UMP s'était en effet engagée à lutter contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre ; - à l'ensemble des députés européens français d'exercer toutes les pressions possibles pour que la candidature de Buttiglione ne soit pas présentée au vote du Parlement Européen." A lire aussi : Europe : le Parlement récuse le commissaire homophobe Europe : la nomination d’un commissaire homophobe fait des vagues au Parlement Rocco Buttiglione, commissaire ouvertement homophobe Mis en ligne le 14/10/2004